Jeudi 17 novembre 4 17 /11 /Nov 20:40

J'habitais sur Villefranche-sur-Saône à cette époque.
C'est une ville magnifique, mais beaucoup trop bourgeoise, une longue rue piétonne de plus de quatre kilomètres, bordée de boutiques affreusement luxueuses, et rien d'autre. Pour un mec désargenté comme moi, vivre en Calade était des fois pesant.
Je n'était pas au mieux de ma forme ces temps-ci. Je venais de lâcher mon merveilleux loft rue de Thizy, pour m'installer dans un appartement certes sympa, dans les anciennes prisons de la ville.
Mais les quatre mètres de hauteur sous plafond de mon ancien salon me manquait énormément.
Enfin, j'avais terminé de meubler mon nouveau chez moi, à par la cuisine qui manquait cruellement d'une batterie de feux acceptables, l'intérieur était cosy, avec beaucoup de dépendance, un balcon privatif donnait sur la cour intérieur, on entendait les oiseaux chanter, c'était la fin de l'été, indien.
J'avais vraiment du mal à me remettre de ma rupture avec mon ex.
Cette petite blonde nympho au cœur inatteignable avait fait voler le miens aux éclats.
Je m'occupait de mes plantes en papillonnant sur Tinder, sans trop y croire, échangeant des banalités désuètes avec ma petite dizaine de matchs un tant soit peu baisables.
Il faut dire que vivre à coté de Lyon, pour aller boire un verre en jolie compagnie, ça aide, surtout quand on se donne des airs de mec hautain et imbu de soit, pourtant je n'avais pas le cœur à ça.
Je faisait déjà le calcul dans ma tête. Partir à Lyon, 17€, deux verres de vins en terrasse, 20€, et si en plus elle a faim... bon, je suis désolé les filles, mais aucune d'entre vous ne mérite que je fasse semblant d'être riche pour le moment.
J'attendais que le compteur tourne pour lancer une nouvelle série de "je match tout ce qui passe à l'aveuglette et on verra bien ce qui en sort".
Généralement, je procède comme ça, je match le plus rapidement possible, et si une fille m'accepte mais que je ne la trouve pas jolie, je la vire direct de mes contacts. Je pense que tout les mecs font pareil.
Pourtant, avec Laura, ça a été le coup de foudre direct!
C'est un vrai miracle que mon doigt se soit arrêter de swapper, il a du se produire un truc, c'était peut être le chien qui insistait pour sortir, ou une connerie à la télé, peut être quelqu'un qui est venu me parler sur Facebook, toujours en est-il que le destin ait voulu que je la vois au moment ou je repris mon téléphone en main.
Elle avait une photo de profil assez banale, un simple selfie, le visage un peu rond, mais il se dégageait d'elle une aura incroyable. Je voulais cette fille!
Plutôt que de l'accepter directement, je me souviens avoir visité son profil.
Elle était Laotienne, la peau matte, elle avait beaucoup de formes, mais sa jeunesse les dessinait avec un coup de crayon vif et tranchant.
Il y avait cette photo d'elle, assise sur la plage, comme une enfant, prise de profil et d'une distance assez respectable pour mettre en valeur des cuisses qui m'ont rendu instantanément fou de désir.
Je me souviens avoir fantasmer un long moment avant de me décider à l'accepter.
Et elle ne me sorti pas une seule minute de la tête, elle m'avait complètement envouté.
Je tournait en rond, je revenait sur mon téléphone pour regarder mes matchs, discutait avec deux trois filles, retournait sur Facebook, revenait vers mon téléphone, toujours pas de Lorraine en vue.
Je sortait le chien, regardait passer les Caladoises d'un œil un peu lubrique. Retournai à l'appartement, Toujours pas de Laura.
Je suis parti dépité me cuisiner un curry de légumes au chorizos.
Je mangeait, elle n'était toujours pas là.
Pourquoi me rendait-elle fou?
Dépité, je parti me coucher.

Une nouvelle journée de boulot m'attendait. Je les appréhende de plus en plus.
La semaine dernière, j'ai envoyé ma chef se faire foutre cordialement, après une énième réunion pour nous expliquer que le patron veux encore augmenter le quota de travail, puisque nous sommes tellement efficaces.
Nous étions attendus individuellement dans le bureau à l'étage, Alex, Mathieu et Ludo était passés avant moi, ils étaient chacun restés 20 minutes en entretient.
Le seul avantage avec ces putains de réunions, c'est que la chef n'est pas là, alors on peut en profiter pour glander, prendre un appareil photo et faire les cons dans le studio, ou mettre en place des pseudos revendications syndicales qu'on ne tiendra pas.
J'ai discuté avec Alex et Ludo durant l'entretient de Mathieu.

- Alors cette réunion?
- Ben, sans surprises, elle veux augmenter le quota à 220 photos jour.
- Et elle a pas parlé d'augmenter les primes?
- Non, ça reste stable, mais on va encore perdre une tranche de 20.
- Ouais enfin...

Mathieu est redescendu, la mine dépitée. Il était doué pour ça Mathieu, un gros bonhomme barbu de 22 ans, ronchon comme un ours, mais doux comme un agneau, c'était son plus grand défaut.

- Bon ben les gars, on se fait encore avoir! Seb, la chef t'attend!

Je suis monté dans le bureau.
Vanessa m'attendait avec un grand sourire.
Pas un sourire hypocrite non, elle était logée à la même enseigne, le patron lui avait sucré sa paye de 250€ dès son embauche, par rapport à sa référente précédente.
Non, c'était un sourire qui disait, désolé les gars, quand le patron à décidé d'un truc, il n'y a rien à faire.

- Bon Vaness, j'ai discuté avec les garçons tu t'en doute, on va faire court, je me casse, j'en ai marre de son quota de merde à Thierry!
- Ouais je le savais, je vais pas te retenir, on en rediscutera avec lui, bon ben, tu peux retourner bosser, et dit à Sandra de monter.
- ça marche, je te l'envoie.

ça n'avait même pas duré 3 minutes.
Tout le monde avait compris. Bref, ça faisait une semaine que je me tapait des journées de merde au taf, plus ce nouvel appart auquel je n'arrivais pas à me faire, et mon ex qui ne voulait pas me sortir de la tête.
Il n'y avait que Candy Crush pour me consoler, quand j'avais des vies.
Au moins son quota, il pouvait être certain de se le carrer bien profond, c’était terminé les journées à 300 photos jour, si j'en faisait 120, c'est que mon téléphone n'avait plus assez de batterie pour que je puisse glander correctement.

Je rentrait à l'appart à plus de 20h, comme d’habitude, après avoir passé une demi heure en pause avec Maelle à la machine à café. La pauvre, au descriptif, les filles n'avait qu'une vulgaire prime de 50€ si elles bossaient bien, le monde du travail est véritablement un univers de fils de putes!

Mon rituel, le soir, c'était de poser mon casque, enlever mes gants, et sortir le chien. Un ami à moitié hippie, à moitié punk, lui avait appris à marcher sans laisse. C'est vraiment pratique, de promener son chien sans laisse. Et puis comme le parc est juste à coté, je me posait sur un banc, avec mon Houellebecq, pour fumer une clope. J'avais fini La possibilité d'une île cet été, et j'entamais Plateforme.
Je dévorais cette histoire qui n'était clairement pas la sienne.
Houellebecq, c'est de l'impersonnel, on sait pertinemment que c'est de la fiction, mais il a un tel style qu'on se laisse prendre au jeu. Le temps d'un roman, on lui prête sans confession cette image de playboy désabusé qui tente de passer pour un type normal. Et on repense au personnage, et on se rappel qu'il est vieux et qu'il pue le tabac froid. Je mettrait ma main sur des braises incandescentes à parier qu'il est super chiant en soirée.
Enfin, ça fait clairement passer le temps, je restait souvent une bonne heure au parc, et avec un bouquin, personne ne vient vous emmerder, sauf pour s'offusquer de temps à autre que votre chien devrait être tenu en laisse car il y a des enfants et que la loi l'interdit, et que si et ça... pour emmerder les autres, les gens ne sont jamais timides!

Je rentrait à l'appart, allait arroser le bananier sur le balcon, me posait dans mon transat pour profiter des dernière lueurs de la soirée, et me brancher sur Tinder, pour me donner le courage de ne pas me faire à bouffer.
Laura était apparue dans mon fil d'actu.
Je retrouvait ses jolies cuisses, qui étaient venues deux trois fois me chatouiller l'esprit aujourd'hui. Je l'ai direct branché la dessus!

- Salut, je sais que tu va surement me trouver gonflé, mais j'ai craqué sur cette photo de toi sur la plage, ça ne va pas te faire fuir si je te dit qu'elle ne m'a pas quitté de la journée. C'était ou? ça a l'air sympa de passer ses vacances là bas.
- Au Laos, j'y vais souvent avec ma famille, mais tu te moque de moi, je ne suis pas si jolie sur cette photo.
- Hum... je te trouve vraiment jolie, mais tu es jolie sur toutes tes photos, j'ai eu un coup de foudre pour toi, j'aimerai beaucoup apprendre à te connaitre =)

On a discuté pendant des heures, je ne pouvais pas m'empêcher de remettre ses jolies cuisses sur le tapis à la moindre occasion.
J'avais un contact dingue avec cette fille, on parlait de ses parents, de ses études, je plaçait une allusion coquine à l'occasion, on revenait sur mon boulot, sur sa jolie bouche si pulpeuse, sur mon air de goldenboy, sur les vacances... il fallait que je la voit au plus vite!

- Tu fais quoi ce weekend? lui demandais-je.
- Rien, mais je vais surement sortir avec des copines.
- Tu les vois souvent?
- Presque tout les soirs.
- Dans ce cas, il faut que tu viennes me voir moi.
- Tu habites ou?
- Tu connais Villefranche?
- Houla, t'es pas Lyonnais? ça fait loin, je suis de Peaugres moi.
- Ha ouais, ben c'est pas grave, je viendrais te chercher à Lyon, tu peut venir jusque là?
- ça peut se faire ouais.

J'étais passer du statut de dépressif désabusé à celui de l'homme le plus heureux sur la terre.
J'étais joyeux au boulot, je passais beaucoup moins de temps au parc, au dépit de mon pauvre toutou qui me regardait passer mon temps sur mon smartphone en se disant que les humains étaient complètement fous.

ça y'est on était Vendredi, on avait décidé que c'était le mieux de se voir Vendredi soir, pour être sur de ne pas perdre une miette d'un long weekend très prometteur.
J'allai la chercher à la gare routière de Lyon, et on a filé directement dans le premier train direction chez moi.
Elle était grande, 1m80, très en formes, elle portait un tailleur qui contrastait nettement avec son air de petite fille aux yeux malicieux.
Elle avait mis des collants noirs, qui mettaient ses jambes pneumatiques en valeurs, je m’efforçai de cacher une érection qui avait commencé quand je l'avais vu, et qui ne s'est pas calmé tout le long de voyage.

Nous sommes arrivés en Calade dans la soirée. Bien que le feeling qui nous unissait sur Tinder était toujours aussi fort, je la sentais un peu alerte, elle devait se rendre compte qu'elle se dirigeait chez un inconnu et qu'elle était probablement en train de faire n'importe quoi.
Je lui proposait d'aller boire un verre, lui demandant si elle aimait le vin. Génial, elle adorait ça.

Je n'aime pas le m'as-tu vu des terrasses bondées l'été, je l’amenait chez Ziane, un caviste à l'ambiance intimiste et chaleureuse. Je vous conseil d'aller lui dire bonsoir, si vous passez dans le coin.
Nous nous sommes installé au bar pour déguster quelques bouteilles, j'avais mes habitudes, et quand le patron m'a vu si bien accompagné, il n'a pas lésiné sur les verres.
La soirée commençait bien.
Je lui ai demandé ce qu'elle voulait boire quand nous serions à l'appart, nous avons fait le tour de la cave et nous sommes arrêté sur un petit Chablis blanc, j'en pris deux bouteilles, et le patron nous supplia de gouter un dernier verre avant de repartir.
Décidément, du saint nectar proposé si généreusement, qui oserait refuser ça.

Il fallait traverser la rue principale sur environ deux kilomètres pour aller chez moi.
Je sentais Laura ivre, divaguer sur ses haut talons. Je prenait cela pour une invitation à me rapprocher d'elle, et à la retenir par la taille. Elle se laissait faire, déviant même un peu souvent contre moi, j'en profitait pour à mon tour laisser ma main se perdre sur ses jolies fesses, je n'avais plus besoin de la retenir, elle s'agrippait à ma taille pour conserver son équilibre, ce qui me laissait le loisir d'oser m'aventurer à caresser ses doux collants sans aucune timidité.
Nous discutions de tout et de rien, rigolant, trébuchant, et arrivâmes à ma garçonnière en l'espace d'un instant.
Je lui proposait de sortir dans le petit salon d'été que j'avais aménagé dans la dépendance derrière le balcon, les avantages des vielles battisses moyen-nageuses.
La nuit était tombé, mais j'avais installé l’électricité, nous ouvrîmes le Chablis et je nous servis des verres.
Elle était encore plus belle avec un coup dans le nez, elle rigolait, racontait n'importe quoi. J'étais envouté.
J'osais perdre ma main sur ses collants qui m'obsédaient depuis des heures, forçant un passage entre ses cuisses.
Elle me répondit d'un regard de salope, pinçant ses lèvres pulpeuses et maquillés avec ses dents, je ne tenait plus , je fit glisser mes doigts le long de sa jupe, la dévorant d'un regard déterminé, puis le long de son flanc, pour venir à son cou, puis agrippa sa nuque et lui dit, j'ai terriblement envie de les embrasser tes lèvres, quand tu fais ça!
Sa langue sortie, humidifiant sa bouche à cette idée, je ne teins plus et l'embrassa avec une fougue que j'avais longtemps oublié.
De toute façon, il commençait à faire trop froid pour rester dehors, nous sommes rentrés, la démarche ataxique, jusque dans la chambre, ou je l'ai laissé s'effondrer sur le lit, pour fondre sur elle comme un animal affamé de chaque partie de son corps que laissait découvrir sa tenue.
Nous avons baisé pendant des heures.
Je l'ai déshabillé en commençant par sa petite jupe, pour avoir tout loisir à laisser mes mains d'artiste sculpter des caresses sur ses jambes interminables.
Je mordait ses cuisses avec gourmandises, me relevant sur mes genoux pour retirer ma veste et ma chemise et lui offrir mon torse nu.
Elle était véritablement tigresse, et à répondu à mes étreintes d'un mordant humide et déterminé.
Elle s’assit sur mes genoux, et je sentais sa petite chatte frotter contre ma queue, à mon tour, je lui enlevait le haut, pour découvrir une poitrine généreuse et ferme, cette fille avait le corps d'une reine.
Je m'extirpait de ses vas et viens sensuels pour l'inviter à s'allonger à nouveau, et venir terminer mon obsession pour ses jolies cuisses. Je tirais sur son collant, accompagnant ce déshabillé de baisers infinis, jusqu'à me retrouver à nouveau à genou, le torse bandé, à extirper du bout des dents le peu de tissu qui restait sur le bout de ses pieds, puis entreprit le chemin inverse pour lui offrir un long cunnilingus pendant que je sortait une capote de ma poche et enlevait à mon tour ce pantalon qui me serrais horriblement.
Quand elle vit ce que je tenait dans ma main, elle me poussa violemment contre le lit, déchira l'emballage du préservatif, et m'offrir une rapide, mais sublime fellation, avant de venir me chevaucher comme Andromaque exprimant son amour à Hector.
Cette fille était véritablement féline, il se dégageait de son désir à la fois une sensualité divine et une fougue impétueuse. Elle faisait l'amour comme une enfant un caprice, et j'étais heureusement assez amoureux pour me montrer pleinement digne d'elle.
Nous avons varié les positions pendant des heures. Sur moi, elle s'abandonnait, le regard vide, à des pensées insondables.Quand je renversait la vapeur et laisser s’exprimer mes assaut dans la position du missionnaire, elle me demandait de la baiser si fort que je pense que tout les voisins de la copropriété nous ont entendu cette nuit là.
Le lit glissait sur le parquet et tapait contre le mur, et je me faisait plus profond, plus rapide, à chaque coup de rein, et elle creusait dans ma peau en réponse des sillons ensanglantés qui dans ce supplice me donnait l'envie de la maltraiter encore plus.
Nous avons terminé en levrette, je la harassait de mon glaive avec une véhémence bestiale et incontrôlée, jusqu'au moment ou je l'ai senti partir dans un cri fort et langoureux. Je la vit s'effondrer sur le bord du lit, le cul retenu par ma queue, et m'extirpa pour lui porter le coup de grâce.
Je vais lui embrasser la chatte par derrière, elle était ouverte et pénétrable, et je la léchait profondément, chatouillant ses lèvres trempées de ma barbe mal rasée.
Elle s'est mise à crier, s'est redressé bien droite, et s'est mise à trembler de tout son corps, dans une convulsion frénétique et accompagnée d'une fièvre que je senti sans même la toucher.
Elle retomba sur le dos dans le lit, et se mit à trembler de froid presque instantanément.
Je n'avais jamais vu une femme jouir de la sorte. Je m’inquiétait pour elle, mais elle me rassura, ça allait mieux.
J'étais plus amoureux que jamais.
Nous nous endormirent enlacés dans les bras l'un de l'autre, sur un lit bancal, dont un pied avait péri au combat, au petit matin d'un été mourant, dans une chambre ou flottait l'odeur d'un amour nucléaire.

 

(Certains lieux et certaines identités ont été changées pour préserver l'anonymat des personnes citées dans les nouvelles).

Par lucifercavaleri - Publié dans : Nouvelles érotiques
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